Nigeria : Sarah, de nouveau au travail après son déplacement
02 novembre 2024
Sarah , 25 ans, était agricultrice dans sa ville natale, Chibok, dans l’État de Borno, au Nigeria. Elle y a vécu avec son mari et ses enfants jusqu’à ce qu’ils soient forcés de fuir en 2014 en raison de l’arrivée de Boko Haram, dont les violences ont ravagé la communauté. Bien que Sarah et sa famille ont réussi à s’échapper, leur vie d’après s’est avérée terriblement difficile.
Pendant leur déplacement, Sarah et son mari ont eu du mal à joindre les deux bouts et à nourrir leurs enfants. En tant qu’agricultrice, elle a essayé d’utiliser ses compétences agricoles pour cultiver et maintenir un revenu, mais ses méthodes agricoles antérieures n’étaient plus rentables. Elle n’avait pas non plus l’équipement nécessaire pour cultiver une ferme avec succès.
En mai de cette année, Sarah a reçu des semences, des herbicides et des engrais en tant que participante au programme Farmers Field and Business School organisé par JRS Nigeria. Ce programme vise à former et à équiper les femmes déplacées internes dans le secteur agricole afin qu’elles puissent devenir actrices de leur propre succès.
Après avoir rejoint le programme, Sarah a également appris de nouvelles méthodes d’agriculture et comment utiliser correctement les ressources qui lui ont été données. Depuis, son métier d’agricultrice a été très fructueux.
« Le programme Farmers Business School m’a aidée à apprendre ce que je ne savais pas auparavant : de nouvelles méthodes d’agriculture, l’importance d’utiliser des semences améliorées ou l’utilisation de produits phytosanitaires », explique Sarah.
« J’ai beaucoup gagné grâce à l’agriculture de cette année », ajoute-elle, « j’ai rejoint le groupe d’épargne des femmes où j’ai cotisé 500 Naira sur une base hebdomadaire. Après 6 semaines de cycle d’épargne, j’ai pu louer un magasin pour mon entreprise. »
Actuellement, Sarah forme également d’autres femmes agricultrices sur les techniques agricoles modernes qu’elle a apprises, les aidant ainsi à améliorer leur source de subsistance.