Inclusion économique et moyens de subsistance

La priorité du JRS pour 2025–2029 est de favoriser l’inclusion économique des personnes déplacées de force en investissant dans des parcours vers un travail digne, en adoptant une approche fondée sur les systèmes de marché et en élargissant l’accès équitable aux outils, compétences et infrastructures numériques.

L’inclusion économique vise à faire en sorte que les personnes déplacées de force puissent participer pleinement aux économies locales et en ligne, ainsi qu’à la vie de la communauté. Lorsque les communautés réfugiées et d’accueil s’unissent pour concevoir et mettre en œuvre des solutions qui renforcent leurs économies, tous leurs membres peuvent contribuer de manière constructive à leur nouvelle communauté tout en gagnant un revenu qui couvre leurs besoins essentiels.

L’inclusion économique renforce la cohésion sociale, pose les bases de l’intégration locale et, lorsque c’est possible, du retour durable. Elle est un moyen essentiel pour permettre aux personnes de reprendre la main sur leur vie, de réduire leur dépendance à l’aide et les risques de protection — comme l’exploitation et le travail dangereux — et d’améliorer leur bien-être psychosocial.

Même si la plupart des réfugiés souhaitent contribuer activement à leurs communautés d’accueil, ils se heurtent souvent à des obstacles structurels qui limitent leur accès à l’emploi. Ces obstacles peuvent inclure des restrictions administratives (comme l’impossibilité d’ouvrir un compte bancaire), l’absence de reconnaissance de leurs compétences ou diplômes antérieurs, la méconnaissance par les employeurs des droits des réfugiés, un fort taux de chômage national, une maîtrise limitée de la langue, des restrictions légales ou l’absence de droit au travail, ainsi que des difficultés pratiques liées, par exemple, à la garde des enfants, à l’accès au financement ou aux outils et à la connectivité numériques.

L’approche du JRS

Le JRS reconnaît le talent et la créativité des personnes réfugiées, qui souhaitent contribuer de façon productive et s’intégrer paisiblement dans leurs nouvelles communautés. Nous écoutons les communautés déplacées de force et les accompagnons dans la recherche de moyens de participer à la vie économique et de renforcer le tissu social.

Nous collaborons avec les communautés réfugiées et d’accueil, les organisations dirigées par des réfugiés et les organisations communautaires, le secteur privé, les Chambres de commerce, les prestataires de services financiers, les pouvoirs publics et les établissements d’enseignement et de formation afin de développer des systèmes de marché qui permettent à un plus grand nombre de personnes déplacées d’acquérir des compétences, d’accéder à l’emploi et de créer des entreprises.

Nous travaillons également à lever les obstacles juridiques et politiques, à promouvoir un travail décent et sûr, à intégrer la résilience climatique et l’inclusion numérique dans les programmes de moyens de subsistance et à garantir la pérennité des opportunités au-delà des financements externes.

Ce que nous faisons

Notre action est adaptée à chaque contexte et construite avec les communautés. Nous n’appliquons pas un modèle unique partout, mais de nombreux projets suivent les étapes suivantes :

  • Phase préparatoire : instaurer la confiance et la responsabilité partagée avec les communautés, les associer à la co-conception du projet, définir des objectifs clairs et identifier les groupes cibles.
  • Analyse de marché : mener des recherches et des entretiens pour identifier les secteurs et chaînes de valeur qui offrent des opportunités durables d’emploi ou d’entreprise et qui correspondent aux intérêts de la communauté.
  • Compétences et reconnaissance : proposer des formations dans des compétences très demandées, y compris les compétences numériques ; soutenir la reconnaissance locale des acquis et des qualifications ; et relier la formation à de véritables débouchés en termes d’emploi et de revenus, notamment en aidant les familles à passer de la simple subsistance à une agriculture ou un élevage plus résilient et commercial.
  • Accès au financement : faciliter l’accès aux prêts, aux groupes d’épargne, à la microfinance et aux associations afin que les personnes réfugiées puissent obtenir des financements sur des marchés peu développés ; les aider à remplir les exigences en matière de documents et à se connecter aux banques et coopératives ; et offrir un appui à l’entrepreneuriat, par exemple à travers du mentorat, des formations en développement d’entreprise et, lorsque c’est approprié, un capital de démarrage.
  • Environnement porteur : travailler avec les autorités locales, les Chambres de commerce, les entreprises et les centres de formation pour lever les barrières structurelles qui empêchent les réfugiés de créer leurs activités ou d’accéder à l’emploi.