Tchad: les enfants handicapés ne sont pas laissés pour compte

04 novembre 2024

Sadié con su nuevo triciclo, donado por el ACNUR y el JRS.

Sadié, 13 ans, est né dans le camp de réfugiés de Djabal, dans la région de Goz Beida, dans l’est du Tchad.  Elle a neuf membres de sa famille dans le camp et vit dans une maison avec trois de ses frères et sœurs et sa mère, Fatna.

Contrairement à d’autres enfants tchadiens, Sadié n’a pas commencé à aller à l’école à l’âge de six ans, mais à l’âge de huit ans. Une paralysie des jambes l’a toujours empêchée de marcher et a rendu très difficile son accès à l’école. Chaque matin, elle était forcée de ramper le long des routes poussiéreuses du camp pour aller à l’école. En plus de ralentir ses progrès scolaires, Sadié a passé la plupart de son temps à la maison en raison de son manque de mobilité.

En novembre de l’année dernière, Sadié a reçu un tricycle du HCR et du Service Jésuite des Réfugiés (JRS) dans le cadre d’un programme qui encourage des enfants comme Sadié à poursuivre leurs études et à renforcer leur intégration sociale en leur fournissant des ressources comme ce tricycle pour les aider dans leur mobilité.

Maintenant, Sadié va en classe tous les jours et il est plus facile pour elle de faire des choses comme passer du temps avec ses amis et rendre visite à sa tante.

À l’école, Sadié aime l’arabe et les mathématiques en particulier, et rêve de devenir mécanicienne. « J’aime l’école », dit-elle, mais elle exprime aussi son besoin de fournitures adéquates, comme des cahiers, un sac et une règle, que sa mère ne peut se permettre. Travaillant en cuisine dans un restaurant, sa mère, Fatna, ne gagne pas assez pour répondre aux autres besoins de ses enfants en plus de nourrir sa famille.

Sur les défis que posent le handicap de Sadié, Fatna décrit le malheur de sa fille quand elle a été forcée de rester à la maison. « Avant d’avoir le tricycle, nous avions beaucoup de difficultés, dit-elle, parce que je n’avais aucun moyen [de la transporter]. Quand elle était malade, je devais la porter sur mon dos pour l’amener à l’hôpital. »

D’autres enfants ont besoin de services spéciaux comme Sadié. « Avec le HCR, nous avons créé un fonds spécial pour l’achat de tricycles, de chariots et de béquilles pour les enfants à mobilité réduite comme Sadié. Jusqu’à présent, nous avons aidé six enfants dans le camp de Djabal et quatre enfants dans le camp de Goz-Amir », dit Woura Mailabele, référente pour la protection de l’enfance de JRS Tchad, à Goz-Beida