République démocratique du Congo : améliorer les possibilités de subsistance des survivantes des violences sexuelles et sexistes

19 mars 2020

Au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, JRS offre aux femmes déplacées une protection par le biais de formations professionnelles et d’activités génératrices de revenus pour les aider à améliorer leurs moyens de subsistance et à atteindre l’autosuffisance. Le manque d’opportunités et les ressources limitées contribuent à la situation incertaine des femmes déplacées qui sont souvent seule à subvenir aux besoins de la famille. La plupart d’entre elles ont perdu leur mari dans le conflit armé ou ont été abandonnées après avoir été agressées sexuellement par des groupes armés ou leur partenaire. Elles sont laissées seules pour subvenir aux besoins de leurs enfants.

Un groupe de 200 femmes déplacées a participé au projet de prévention des violences sexuelles et sexistes par le biais d’une aide en espèces et d’une location de terres pour des activités agricoles. Toutes les femmes qui reçoivent des services via ce projet JRS, financé par ONU-Femmes, ont été ou risquent d’être violées par des groupes armés qui sont situés dans le parc de Virunga où les femmes des camps de déplacés à proximité recueillent du bois pour vivre. Le projet leur a fourni d’autres moyens de subsistance grâce à une formation en agriculture. Pendant la culture de légumes fraîchement plantés, JRS leur fournit une aide en espèces. Les légumes seront facilement vendus sur les marchés de Goma en raison de la forte demande.

Améliorer les possibilités de subsistance n’est pas seulement une question d’autosuffisance économique ; il s’agit aussi de restaurer la dignité, la confiance en soi et l’espoir. Les survivantes de violences sexuelles et sexistes sont souvent stigmatisées et exclues de leur famille et de leur communauté. Elles sont souvent rejetées par leurs maris, donc privés de toute forme de soutien social et familial. Alors que les formations techniques les aident à acquérir des compétences pour reconstruire une vie durable, JRS les accompagne également avec un soutien psychosocial pour les aider à guérir et à redécouvrir l’espoir. Une grande partie du soutien psychosocial est d’aider les femmes à créer des réseaux de soutien social et à se rendre compte qu’elles ne sont pas seules, qu’il y a d’autres femmes qui ont vécu la même expérience et qu’il existe un moyen de vivre une vie meilleure.

Les activités génératrices de revenus et les possibilités de travail indépendant soulagent le stress de compter sur l’aide humanitaire et favorisent l’intégration, la cohésion sociale et la résilience. Les femmes qui ont participé au projet JRS ont retrouvé leur force intérieure et vont de l’avant malgré la souffrance qu’elles ont dû subir. Elles ont acquis des outils pour faire face à une nouvelle crise et créé des réseaux sociaux, qui les aident à faire face à la stigmatisation et à la solitude.

Avec l’accès aux opportunités, les femmes déplacées obtiennent la protection, des opportunités et une participation.