Une réflexion sur la Fête de Saint Ignace de Loyola : La tragédie transformée en triomphe

31 juillet 2021|Eric Velandria SJ, Spécialiste Principal en Education

Eric Velandria SJ, Spécialiste Principal en Education du JRS, partage une réflexion sur la Fête de Saint Ignace de Loyola.

Eric Velandria SJ est le Spécialiste Principal en Education de la division Programmes et Innovation du Bureau International du JRS à Rome.

L’histoire de la vie d’Ignace m’encourage à garder espoir. Sa principale leçon pour moi : la tragédie, par la grâce de Dieu, se transforme en triomphe.

La jambe d’Ignace a été brisée par un boulet de canon, mais pas sa volonté de vivre pleinement. Son infirmité l’a conduit à abandonner ses rêves brisés et égoïstes et il a appris, au contraire, à vivre le don d’une vie renouvelée entièrement pour Dieu. Et cela signifie servir, aimer et retrouver Dieu dans le visage des autres, en particulier ceux qui souffrent.

Je prie pour que la tragédie de ceux qui sont contraints de se déplacer se transforme en triomphe humain. J’espère continuer à accompagner fidèlement ceux qui sont en marge, ceux qui sont contraints de quitter leur foyer à cause des guerres et des conflits, de la pauvreté, des catastrophes naturelles et du changement climatique, etc. Je veux être un témoin de leur propre témoignage d’espoir.

Le JRS me donne l’opportunité de suivre l’exemple d’Ignace. L’expérience du boulet de canon lui a laissé une démarche chancelante pour le reste de sa vie. Pourtant, il s’est probablement beaucoup inspiré de la confession de saint Paul :  » Quand je suis faible, Dieu est fort par moi  » (2 Cor 12 : 10).

Le témoignage de vie d’Ignace et de Paul est source d’inspiration pour moi. Tout comme les personnes déplacées de force que j’ai l’honneur d’accompagner.

La réalité des réfugiés est décourageante. Leurs besoins sont nombreux. Leurs vies sont fragiles. Je suis conscient de mes propres limites et des capacités que je n’ai pas. Moi aussi, je marche en vacillant. Mais ma faiblesse n’empêchera pas Dieu de me permettre d’apporter du réconfort et une opportunité à ceux qui souffrent ; de reconnaître que malgré leurs difficultés, ils sont pleins de grâce et de force. Ils avancent souvent dans l’incertitude d’une démarche stable.

Heureusement, j’ai de nombreux compagnons au JRS : des laïcs (certains de différentes confessions), des confrères jésuites et d’autres religieux. Comme Ignace, j’ai des compagnons dévoués dans cette mission.

À l’occasion de la Fête du fondateur de l’ordre des Jésuites, je prie pour que, par la grâce de Dieu, notre travail apporte les changements nécessaires en ces temps complexes. Pour que nos frères et sœurs réfugiés puissent s’intégrer, devenir autonomes et vivre dans la dignité. Qu’ils puissent trouver l’espoir.

Alors, la tragédie, par la grâce de Dieu, se transformera en triomphe.