JRS renouvelle son engagement envers les personnes déplacées à l’occasion de l’anniversaire des Principes Directeurs

17 avril 2019

Les femmes et les enfants travaillent dans des refuges temporaires du camp de déplacés de Muhanga, dans l’est de la République Démocratique du Congo. (Jesuit Refugee Service)
Les femmes et les enfants travaillent dans des refuges temporaires du camp de déplacés de Muhanga, dans l’est de la République Démocratique du Congo. (Service Jésuite des Réfugiés)

Rome – L’année dernière, le 17 avril, les Nations Unies ont marqué le 20e anniversaire des principes directeurs pour les déplacés internes (GP20) en lançant un plan d’action triennal pour promouvoir la prévention, la protection et les solutions pour les personnes déplacées. A la fin de la première année du plan d’action GP20, le service jésuite des réfugiés (JRS) a rejoint l’Organisation des Nations Unies et les autres partenaires pour exhorter les gouvernements à protéger et à soutenir toutes les personnes dépossédées et délocalisées dans leur pays, ne laissant personne de côté.

Père Thomas H. Smolich SJ, directeur international de JRS, décrit la situation des déplacés comme une crise invisible que le monde ne peut plus se permettre d’ignorer. « La tendance à la hausse du nombre de personnes touchées par le déplacement interne ne montre aucun signe d’inversion », a déclaré Père Smolich SJ.

Si le rythme actuel des changements climatiques persiste, nous pourrions voir des centaines de millions de personnes déplacées par les effets du réchauffement planétaire au cours des trente prochaines années.
Père Thomas H. Smolich SJ, directeur international de JRS

Plus de 60% des personnes déplacées de force dans le monde sont des déplacés internes, mais la situation et les besoins de ces personnes vulnérables sont sous-déclarés. Avec 40 millions personnes déplacées dans leur propre pays par des conflits armés, des situations de violence, des catastrophes environnementales ou des violations des droits de l’homme, et 80 000 nouveaux déplacements par jour en 2017, les déplacés internes méritent plus d’attention.

JRS aide les personnes déplacées dans le monde entier, des Syriens déplacés par la longue guerre civile dans ce pays, aux Yazidis chassés de leurs foyers en Irak par le génocide contre leur peuple en 2014. En République Démocratique du Congo, au Myanmar, en République Centrafricaine et en Afghanistan, JRS offre une éducation de qualité, une formation aux moyens de subsistance et un soutien psychosocial aux personnes qui ont souvent été déplacées dans leur propre pays depuis de nombreuses années.

Père Smolich SJ a exprimé de vives inquiétudes au sujet des longues périodes de déplacement qui marquent de nombreuses situations de déplacés internes, en particulier dans les cas où le changement climatique a empêché les gens de retourner dans leurs anciens foyers et leurs moyens de subsistance. « Les gouvernements doivent accorder la priorité à la prévention et à la réduction des déplacements internes prolongés, » a-t-il déclaré.

Des générations entières risquent d’être perdues parce que les pays ne font pas assez pour introduire une législation et instituer des politiques pour la gestion des situations des déplacés internes.
Père Thomas H. Smolich SJ, directeur international de JRS

Les personnes déplacées doivent avoir la possibilité de participer à tous les processus décisionnels qui affectent leur vie et déterminent leur avenir.

JRS estime que les personnes déplacées ont droit à une aide d’urgence et à une protection permanente pendant leur déplacement, ainsi qu’à la possibilité de reconstruire leur vie et d’un soutien pour le faire. Pour en savoir plus sur la façon dont nous servons les personnes déplacées internes dans le monde, visitez notre page de campagne, Déracinés dans leur propre pays.