« J’ai décidé d’étudier la mécanique parce que nous vivons à une époque où les femmes peuvent faire ce que les hommes font. »

Jolivia, 19 ans, est l’une des rares étudiantes à participer à une formation en mécanique à Bambari, en République centrafricaine (RCA). Pour beaucoup, il s’agit encore d’un « travail d’homme », mais Jolivia n’a jamais hésité à suivre son rêve.

Lorsqu’elle a postulé pour la formation, elle a été positivement surprise par la réaction de sa communauté : « De nombreuses personnes m’ont encouragée car il est rare dans notre communauté de voir une fille faire de la mécanique » Elle ajoute : « Cela m’a vraiment touché lorsque de nombreuses jeunes filles m’ont également encouragée à participer au cours ».

L’intérieur de l’atelier où les étudiants apprennent et s’exercent.

La formation en mécanique est organisée au Centre de Formation Professionnelle Saint Joseph par le Service Jésuite des Réfugiés (JRS), avec le soutien d’Alboan et en collaboration avec le Diocèse de Bambari.

Soixante jeunes issus de milieux différents composent la classe de Jolivia. Ils sont tous motivés pour apprendre une nouvelle compétence et contribuer à la communauté. Pendant six mois, ils ont eu la chance de participer à des cours théoriques et pratiques et d’acquérir une compréhension complète de la profession.

Désireuse d’apprendre, Jolivia envisage maintenant d’approfondir les compétences qu’elle a acquises : « J’aimerais faire des stages pour renforcer mes connaissances, et avoir plus d’expérience en mécanique automobile dans un atelier de réparation réputé. »

Les étudiants du centre de formation professionnelle du JRS à Bambari. Les cours comprennent l’alphabétisation, la formation en mécanique ou en couture, ainsi que la construction de la paix et la réconciliation.

Si l’objectif principal du projet est d’améliorer les moyens de subsistance des jeunes, un autre aspect important concerne la paix et la réconciliation. Étant donné l’histoire conflictuelle de la RCA, la diversité au sein du groupe est une rare occasion de dialoguer entre les jeunes.

Pour l’avenir, Jolivia a de grands rêves : « J’espère ouvrir mon propre garage pour faire vivre ma famille et contribuer au développement de ma communauté. » Grâce au kit de démarrage fourni à la fin de la formation, elle pourra développer ses propres activités et faire de ses rêves une réalité.