Cameroun : honorer la résilience des femmes réfugiées
25 novembre 2019
La violence à l’égard des femmes est l’une des violations les plus dévastatrices des droits de l’homme, et elle a des conséquences psychologiques, sexuelles et reproductives qui peuvent affecter les femmes pendant des années. Les femmes et les filles réfugiées sont particulièrement vulnérables à toutes les formes de violence sexuelle et physique sexiste et, dans certains cas, c’est ce qui les a poussées à quitter leur foyer.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous réaffirmons notre engagement à fournir aux femmes réfugiées une protection et un soutien psychosocial.
Faisant écho aux paroles du pape François : « Il n’est pas juste pour nous de regarder ailleurs et de laisser la dignité de tant de femmes, en particulier de jeunes femmes, être piétinées ».
Lisez les témoignages de ces femmes réfugiées vivant dans un camp au Cameroun. Malgré leur passé traumatisant, elles ont trouvé la force d’apprendre à lire et à écrire grâce aux cours d’alphabétisation de JRS et d’encourager d’autres femmes à reconstruire leur vie.
Dae
« Juste parce que nous sommes des femmes, nous faisons face à de nombreux défis, comme être condamnés à l’inégalité dès notre naissance. »
Dae est une réfugiée vivant au Cameroun. Elle a été réélue présidente de l’Association des femmes de Gado deux fois de suite. « En utilisant ma position de présidente de l’association, j’essaie d’aider toutes les femmes de la communauté en leur donnant confiance. »
Adidja
Enfant, Adidja, réfugiée de République centrafricaine, n’a jamais eu l’occasion d’aller à l’école. « Cela m’a fait beaucoup de mal, parce que j’ai toujours voulu être comme les autres enfants qui savaient lire et écrire. »
Aujourd’hui, elle suit des cours d’alphabétisation auprès de JRS à Bertoua, au Cameroun : « Je suis très fière. Je pense que je serai capable de tout faire dans ma vie, maintenant que je peux lire et écrire. »
Wabi
Malgré un passé traumatisant, Wabi est aujourd’hui présidente de l’Association pour la paix et la vie dans le camp de réfugiés de Gado et, en tant qu’étudiante elle-même, elle est également une promotrice des cours d’alphabétisation de JRS. « Par-dessus tout, l’association est un lieu où nous pouvons partager nos problèmes et ensuite chasser les traumatismes de nos cœurs. »
Fatou
« Il y a beaucoup de femmes seules dans les camps ; certaines d’entre elles ont perdu leur mari pendant la guerre, beaucoup sont analphabètes. Quand les gens ne savent pas lire ou écrire, ils sont obligés de mener des activités très risquées pour eux-mêmes. »
Fatou est la présidente de l’Association contre la pauvreté dans le camp de réfugiés de Gado, au Cameroun.