Dans un contexte d’instabilité, les femmes nigérianes forgent leur propre chemin grâce aux petites entreprises
17 décembre 2024
Dans un contexte d’instabilité, les femmes nigérianes forgent leur propre chemin grâce aux petites entreprises
Le conflit armé en cours dans l’État de Borno, provoqué par l’insurrection de groupes armés non étatiques dans le nord-est du Nigeria, a considérablement aggravé les conditions de vie des communautés locales. Beaucoup d’entre elles, principalement les groupes d’agriculteurs, ont du mal à joindre les deux bouts en raison de l’impossibilité d’accéder à leurs terres agricoles.
Grâce au financement humanitaire de l’Union Européenne (UE), le JRS fournit une aide à l’éducation et aux moyens de subsistance aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et aux membres de la communauté dans les zones de gouvernement local (LGA) de Dikwa et de Mongonu dans l’État de Borno.
En créant des moyens de subsistance, le projet financé par l’UE aide les participants à devenir autonomes, ce qui leur permet de voler de leurs propres ailes. Les revenus générés par leur travail leur permettent de subvenir aux besoins de leur famille et de répondre aux besoins éducatifs de leurs enfants.
Nous partageons ici les histoires de trois femmes – Bawagana, Tamar et Fatima – qui, après avoir surmonté de nombreux défis, reconstruisent aujourd’hui leur vie.
Bawagana, propriétaire d’un petit magasin, membre de la communauté de Dikwa
« J’ai cinq enfants et il m’était très difficile de m’occuper d’eux. Je n’avais pas les moyens de les scolariser ou de leur acheter le matériel nécessaire à leur éducation. »
Grâce au projet, Bawagana a bénéficié d’une formation et d’un kit de démarrage pour ouvrir son propre petit magasin chez elle.
« Les articles reçus m’ont permis de créer une petite entreprise. Maintenant, je peux m’occuper de mes enfants. Ils peuvent aller à l’école, équipés du matériel adéquat. »
Aujourd’hui, la petite entreprise de Bawagana se développe, avec une gamme d’articles plus large que celle qu’elle a reçue initialement. « Cette aide a transformé notre vie. »
Tamar, propriétaire d’une entreprise de chin-chin, membre de la communauté de Dikwa
« La vie n’a pas été facile pour nous depuis l’insurrection. En tant que mère de neuf enfants, subvenir aux besoins de base de ces derniers était une lutte quotidienne. »
Tamar a manifesté un vif intérêt pour la création d’une entreprise de production d’un en-cas local, le chin-chin. Le projet lui a fourni une formation et un kit de démarrage pour lancer son entreprise. Aujourd’hui, Tamar prépare les chin-chin dans sa cuisine et les vend au marché. Elle gagne ainsi un revenu qui lui permet de nourrir et d’habiller ses neuf enfants.
« Cette opportunité a changé ma vie. Je peux désormais subvenir aux besoins de mes enfants, leur procurer de la nourriture et des vêtements et leur donner la possibilité d’aller à l’école. Ce projet m’a redonné espoir et dignité. »
Fatima, couturière, personne déplacée vivant dans la communauté de Dikwa
« J’ai sept enfants. Je me suis battue pour trouver de la nourriture et assurer leur éducation. Le soutien que j’ai reçu du projet m’a permis de créer une entreprise de couture. Maintenant, avec l’argent que je gagne en cousant des vêtements, je peux m’occuper de mes enfants et de leur éducation. »
Fatima, originaire de la communauté de Maje, a été contrainte de fuir en raison du conflit en cours et vit actuellement à Dikwa. Grâce à sa participation au projet, elle a appris la couture et fabrique maintenant des vêtements comme activité génératrice de revenus. Elle crée des vêtements pour sa famille et pour l’ensemble de sa communauté.