Une famille syrienne se lance dans le commerce du chocolat
10 juin 2025

Depuis 2018, Riad Hilal et son fils Georges partagent une passion née dans leur pays d’origine : la fabrication de chocolat.
Alors que la famille demeurait encore en Syrie, monsieur Hilal cherchait à transmettre des
connaissances à son fils autiste qui lui pourraient être utiles.
« Tout d’un coup, j’ai eu cette idée: pourquoi ne pas travailler avec le chocolat ? C’est un
travail manuel, il est bon et il aime beaucoup le chocolat », dit Riad Hilal en
parlant de son fils en entrevue avec le Service jésuite des réfugiés au Canada.
Le père et le fils ont aussi participé à un cours sur la fabrication du chocolat dans
une école d’hospitalité au Liban où ils ont acquis beaucoup de connaissances. Ce cours
leur a donné la confiance nécessaire pour faire de beaux produits chocolatiers et
commencer à les partager avec les autres.

« On a commencé par offrir nos chocolats aux proches, aux amis, tout le monde dans les
fêtes religieuses, et puis après on a trouvé qu’il y avait une possibilité de vendre nos
produits », dit Hilal.
« Ils ont participé à un petit bazar avant les fêtes, ils ont vendu toutes les boites et eu
beaucoup de succès, ça a commencé comme ça », ajoute Kinda Albadin, la femme de
Riad.
Cette famille fait partie de celles qui ont été affectées par la guerre en Syrie qui a
commencé en 2011. Quand elle a décidé de se réfugier au Canada, elle a voulu poursuivre
cette activité entrepreneuriale.
« Quand on a été accepté au Canada, on n’a pas voulu perdre cet atout, donc on a emballé
tous nos matériels et on les a envoyés au Canada par la mer. C’était à peu près 800 kilos de
matériel », dit Hilal.
Une fois au Canada, la famille s’est installée dans un petit appartement au centre-ville où il
était difficile de poursuivre leur passion du chocolat.
Par contre, quelques années plus tard, en 2024, lorsque la famille a déménagé dans une maison, elle a décidé de dédier un petit atelier pour le chocolat dans une pièce au sous-sol. À partir de là, le père et le fils ont recommencé à essayer des ganaches et des combinaisons de chocolats.
« Dans notre maison, on a un petit atelier et chaque jour, quand il [Georges] revient de son
travail, on travaille tous les trois », dit Kinda Albadin « Maintenant, on a fait le chocolat
oriental avec le knafeh », un dessert traditionnel arabe.
À la fin de l’année 2024, Georges et son père ont leur première expérience
d’entrepreneuriat au Canada avec le chocolat. Georges était motivé par son père pour
vendre leurs produits chocolatiers afin de pouvoir s’acheter le chien de ses rêves : un
chihuahua.
Hilal dit à son fils que s’il faisait assez de ventes, il pourra s’acheter le petit chien pour
Noël. Georges a fait tout son possible pour accomplir ce but.
« On a eu l’occasion, à Noël, de participer à un bazar à l’église. Au début, on était un peu
hésitant à faire cette expérience, puis après on s’y est mis et ça a été un très grand
succès ! On a vendu beaucoup et on a eu beaucoup de commandes de chocolats », dit
monsieur Hilal.
Le chocolat porte le logo du chevalier de Saint-Georges, pour honorer le nom du fils.
Lorsqu’on demande à Georges quelle est sa partie préférée de l’entreprise, il répond : « J’aime faire du chocolat avec mon père.

*cet article a été initialement publié par JRS Canada.