Etats-Unis : Les communautés s’unissent pour les réfugiés

21 août 2018

La Paroisse Saint Pierre à Charlotte, Caroline du Nord, défend les droits des réfugiés et des migrants lors d'un événement communautaire. (Paroisse Saint Pierre)
La Paroisse Saint Pierre à Charlotte, Caroline du Nord, défend les droits des réfugiés et des migrants lors d'un événement communautaire. (Paroisse Saint Pierre)

Washington DC – Cet été, diverses communautés du pays se sont ralliées autour des réfugiés – en organisant des activités pour renforcer la conscientisation et lever des fonds en faveur de ceux qui ont été forcés de fuir leurs foyers à cause de la violence et des persécutions.

Paroisse Saint Pierre – Charlotte, Caroline du Nord

A la paroisse Saint Pierre de Charlotte, Caroline du Nord, les jeunes de la communauté de l’église voulaient faire quelque chose pour les réfugiés, sur lesquels ils avaient tellement vu et entendu parler dans les nouvelles. Ils ont donc décidé d’en apprendre davantage et de renforcer la conscientisation ainsi que de lever des fonds pour les réfugiés. D’abord, ils ont installé un stand ‘Lemon AID’ en dehors de l’église de Charlotte, ont vendu de la limonade et ont expliqué aux personnes la grave situation des réfugiés et l’œuvre du Service Jésuite des Réfugiés (JRS). Plus de 50 adolescents ont plaidé pour les réfugiés et ont levé 101 dollars à envoyer au JRS.

« Le stand ‘Lemon AID’ est un concept dérivé de la station d’eau du matériel de ‘Marche un mille dans mes chaussures’ que le JRS fournit aux communautés pour faire l’expérience de la vie du réfugié, » dit Cathy Chiappetta, directrice de la formation à la foi dans l’église catholique Saint-Pierre, et organisatrice de la semaine de service.

Une autre activité qui y est organisée est celle des « Cartes postales pour tout réfugié » qui consiste à écrire des cartes postales qui sont envoyées aux réfugiés comme geste d’espoir et de réconfort. A travers cette activité, les adolescents se rendent compte de combien il est important d’être positif à l’égard des autres.

Tandis que, par ce projet, les adolescents ont appris davantage sur les réfugiés, ils sont aussi devenus capables d’informer d’autres personnes de leur communauté en leur donnant du matériel à lire. « C’était bon de pouvoir parler des réfugiés à d’autres jeunes et d’expliquer qu’il y a des problèmes dans le monde que nous ne savons pas nécessairement résoudre, mais nous pouvons aider, » dit Katharyn Fenzl, une des jeunes participantes. Les adolescents, Cathy Chiappetta et Paul Fenzl étaient enthousiastes à propos de l’écriture. « On se sent bien d’écrire des cartes postales qui peuvent être positives pour les réfugiés au lieu de simplement regarder des histoires et parler de combien c’est dur pour eux, » dit Matthew.

Coalition pour les voisins immigrants (COIN) – Indianapolis, Indiana

Un enthousiasme semblable s’est développé dans une communauté d’Indianapolis, où des activités ont été organisées de manière semblable par la Coalition pour les voisins immigrants (COIN), une organisation sans but lucratif qui coordonne les efforts des organisations qui œuvrent pour et avec les immigrants et réfugiés afin de couvrir des lacunes dans les services. En juillet, pour renforcer la conscientisation dans la communauté, en collaboration avec d’autres organisations confessionnelles et d’advocacy, COIN a organisé une simulation de « Marche un mille dans mes chaussures. »

A cette manifestation ont participé 450 personnes de la région d’Indianapolis. Les participants ont pris part à la simulation qui les a aidés à ressentir la frustration, les déceptions et les espoirs que ressentent les réfugiés dans le monde. Les participants ont commencé par traverser la frontière, puis se sont déplacés vers les stations de COIN de nourriture, d’eau, de soins médicaux et de services éducatifs, qui ont été placées à l’aide du matériel JRS de la simulation « Marche un mille dans mes chaussures. » La manifestation s’est terminée par une acticité de conscientisation de la défense des droits des réfugiés pendant laquelle les participants ont reçu des informations sur comment soutenir des réfugiés à Indianapolis.

« Je suis convaincue que si on rencontre une personne ou qu’on marche dans les chaussures de quelqu’un, cette personne n’est plus un ‘réfugié’ ou un ‘immigrant’, c’est une personne. C’est cela que nous essayons de faire comprendre, » dit Julie Sommers Neuman, bénévole du Bureau légal et directrice exécutrice de COIN. Elle assure que cette activité a aidé beaucoup de personnes à prendre pleinement conscience de la grave situation que doivent affronter les réfugiés.