Apprendre aux enfants déplacés au Cameroun à vivre en paix

18 juillet 2023

Linda, enseignant à ses élèves à l'école d'Etoug Ebe, Cameroun. Le JRS soutient l'accès à l'éducation au Cameroun et en collaboration avec les enseignants offre aux enfants les outils pour vivre en paix.
Linda, enseignant à ses élèves à l'école d'Etoug Ebe, Cameroun. (Service jésuite des réfugiés)
"À l'école, je me sens en sécurité"
Maria, 13 ans, élève à l'école publique Etoug Ebe à Yaoundé, Cameroun.

L’école Etoug Ebe est située dans une zone où la majorité de la population est déplacées par la crise qui a frappé les régions anglophones du Cameroun. Linda* est originaire du nord-ouest du Cameroun et enseigne dans l’école soutenue par le JRS à Yaoundé. Elle s’efforce de donner aux enfants les instruments nécessaires pour vivre en paix dans la société. “Je crois sincèrement que l’éducation est un investissement précieux pour l’avenir d’une personne. Elle aide à trouver des solutions pacifiques aux problèmes qui se posent dans la société.” 

L’accès à l’éducation au Cameroun n’est pas facile pour les enfants. En particulier pour ceux qui ont été déplacés. “En raison du conflit actuel, de nombreux enfants ont souffert de nombreuses difficultés psychologiques et sociales. Un esprit qui n’est pas serein ne parvient pas à bien se concentrer,” explique Linda. 

"Ils apprennent à demander pardon, à être proches les uns des autres et à aider leurs amis en difficulté"
Linda, enseignante dans l'école d'Etoug Ebe, Cameroun

Le Cameroun est un pays bilingue et l’un des petits défis que Linda doit relever consiste à encourager les enfants anglophones à étudier avec les enfants francophones. “Ce n’est pas facile, mais nous essayons de nous assurer que les deux communautés, en particulier à l’école primaire, fassent des activités ensemble.” 

“Chaque matin, nous organisons des séances où nous essayons de faire comprendre aux enfants l’importance de vivre en paix. Ils apprennent à demander pardon, à être proches les uns des autres et à aider leurs amis en difficulté.” Ces initiatives vont de pair avec des activités de soutien psychologique, “nous restons toujours vigilants, même lorsqu’ils sont en train de jouer. Nous essayons de comprendre quel est le problème, nous leur parlons, nous les soutenons.” 

Bien que les enfants viennent de milieux différents et aient des difficultés différentes, Linda, avec les autres enseignants, essaie de faire de l’école un lieu de partage où il est possible de régler ces problèmes. 

*nom de fantaisie destiné à protéger l’identité de la personne.