Pourquoi l’aide humanitaire est-elle essentielle pour les communautés que nous servons ?
19 août 2025

Alors que les crises mondiales ne cessent de s’aggraver, les besoins des populations augmentent également : non seulement en matière de nourriture et de soins de santé, mais aussi d’éducation, de soutien psychosocial ou d’accès aux moyens de subsistance. À travers une multitude de projets, les travailleurs humanitaires du JRS accompagnent, servent et plaident en faveur des réfugiés et des personnes déplacées, afin qu’ils puissent guérir et reconstruire l’avenir auquel ils aspirent.
Cette année, la Journée mondiale de l’aide humanitaire résonne plus que jamais. Le gel du financement des États-Unis, ainsi que les réductions budgétaires d’autres gouvernements, a touché l’ensemble du secteur humanitaire, et les répercussions se font sentir dans les communautés vulnérables du monde entier.
Le JRS a travaillé sans relâche pour continuer à fournir une aide vitale tout au long de cette période, mais nous sommes conscients que de nombreux défis restent à relever.
Nous avons sélectionné une série d’extraits d’entretiens réalisés avec nos équipes en Ouganda, en Inde et à El Paso (à la frontière entre les États-Unis et le Mexique), où les projets ont été fortement affectés par la réduction du financement.
Jovana Nieto, JRS à la frontière entre les États-Unis et le Mexique
Le travail humanitaire est essentiel ici, dans la communauté frontalière d’El Paso, au Texas, car nous accueillons des familles qui ont voyagé depuis des pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud dans des conditions très dangereuses à la recherche de sécurité. Nous devons être en mesure de leur offrir de la nourriture, de l’eau, un abri, une assistance médicale et un accompagnement spirituel à leur arrivée, afin qu’ils puissent guérir de ce qu’ils ont vécu et se préparer au chemin difficile qui les attend dans leur quête de sécurité aux États-Unis.
Jusqu’à présent, le moment le plus difficile pour moi a été de voir les centres d’hébergement de nos communautés fermer les uns après les autres. L’incertitude quant à ce qui arrivera à nos familles, ne pas savoir où elles dormiront ni si elles seront en sécurité, a été la partie la plus éprouvante. En savoir plus
Ankita Gupta, JRS Inde
Avant l’ordre des États-Unis de suspendre les activités du 24 janvier, le JRS North East (NE) et le JRS Delhi soutenaient activement les personnes fuyant le conflit au Myanmar et les réfugiés urbains d’Afghanistan.
L’annonce de la suspension a été un choc. Nous avons été contraints de suspendre toutes nos activités sans savoir quand elles pourraient reprendre. L’arrêt de services essentiels, tels que les activités de sensibilisation communautaire, qui sont des canaux essentiels par lesquels les personnes déplacées de force se sentent vues et entendues, a entraîné une forte diminution de l’interaction régulière avec les personnes desservies. En savoir plus
Christina Zetlmeisl, JRS Ouganda
Tout au long de cette période [depuis la réception de la lettre de suspension du gouvernement américain jusqu’à aujourd’hui], nous avons réalisé que ce qui s’était passé pouvait également être considéré comme une opportunité potentielle – non seulement pour nous, mais aussi pour les personnes que nous servons. Certains d’entre eux ont obtenu des stages, d’autres ont pu poursuivre leurs cours de langue en mobilisant leur communauté et en trouvant des ressources financières pour payer leurs professeurs.
Cela a donc montré qu’il y avait une opportunité à saisir. Comment pouvons-nous continuer à aider les communautés à devenir plus autonomes et résilientes avec moins de fonds disponibles ? Nous voulons nous appuyer sur la résilience que nous avons acquise jusqu’à présent avec les personnes avec lesquelles nous avons travaillé. En savoir plus