Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) condamne fermement la récente décision du Pakistan de commencer à expulser les Afghans de son territoire à partir du 1er novembre. Les milliers d’Afghans qui arrivent à la frontière sont confrontés à un accès limité à l’aide humanitaire et à des troubles politiques alors que l’Afghanistan continue à lutter pour répondre aux besoins de ses citoyens.

« Le nombre de rapatriés afghans est énorme aux frontières, et ce sera un désastre important pour l’Afghanistan avec l’arrivée de l’hiver et une situation déjà désastreuse dans le pays », a déclaré Sandesh Gonsalves, directeur national du JRS Afghanistan.

Les Afghans représentent le deuxième groupe de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde. Le Pakistan accueille plus de 1,4 million d’Afghans enregistrés et environ 1,7 million d’autres étrangers non enregistrés ou sans papiers. De nombreux Afghans vivant au Pakistan ont été déplacés il y a plusieurs dizaines d’années, tandis que d’autres sont arrivés après la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans en août 2021.

« Comme toute personne déplacée, les Afghans doivent avoir le droit de demander l’asile et la dignité d’un retour volontaire plutôt qu’une déportation forcée », a déclaré M. Gonsalves. « Le JRS soutient les Afghans en quête de sécurité et de protection et exhorte les gouvernements d’accueil et la communauté internationale à répondre à leurs besoins. »

En réponse à la crise, le JRS se coordonne avec les Nations Unies et d’autres agences pour apporter un soutien dès l’arrivée à la frontière. Les familles ont besoin d’une assistance immédiate et à long terme, y compris en matière de santé mentale et de soutien psychosocial et d’accès à l’éducation, alors qu’elles reprennent le chemin de leur lieu d’origine.