Le JRS et d’autres organisations catholiques s’unissent pour lutter contre la violence fondée sur le genre
07 novembre 2024
Le 6 novembre, à la Curie Jésuite de Rome, le JRS et l’Ambassade du Royaume-Uni auprès du Saint-Siège ont organisé un symposium international sur la question urgente de la violence sexuelle liée aux conflits (CRSV), qui est en forte augmentation dans de nombreuses régions du monde et qui touche particulièrement les femmes et les filles.
Pour lutter efficacement contre la violence sexuelle et fondée sur le genre (VFS), l’éducation des filles et des garçons est cruciale. Dans ce contexte, la réunion d’une demi-journée intitulée « Lutter contre la violence sexuelle liée aux conflits par l’éducation : Une approche confessionnelle » a réuni des représentants d’organisations et d’institutions confessionnelles, des experts et des femmes ayant survécu à la violence fondée sur le genre. La réunion visait à sensibiliser et à présenter les programmes éducatifs comme des méthodes efficaces pour prévenir et répondre à la violence fondée sur le genre dans les situations de conflit.
« La crise actuelle des droits de l’homme liée à la violence sexuelle dans le cadre des conflits a permis l’instauration d’une culture de l’impunité, protégeant les auteurs et exacerbant les souffrances de millions de personnes dans le monde. Pour briser cette dynamique, il est nécessaire que nous nous engagions tous à apporter notre soutien par le biais de l’éducation et d’un accès sans entrave aux victimes », a déclaré le frère Michael Schöpf SJ, Directeur International du JRS.
Avec plus de 100 conflits actifs dans le monde, les violences sexuelles et fondées sur le genre liées aux conflits sont devenues une crise urgente, touchant principalement les communautés vulnérables et déplacées. Aujourd’hui, plus de 612 millions de femmes et de filles vivent dans l’ombre d’un conflit, notamment au Soudan, en Ukraine, à Gaza, au Myanmar, en République Démocratique du Congo (RDC) et en Haïti.
Le symposium a fait entendre des voix puissantes, avec un discours d’ouverture prononcé par Victor Setibo, Directeur National du JRS en République Démocratique du Congo, où le JRS a développé des projets innovants pour soutenir les survivantes, y compris l’éducation et la formation de la communauté.
« Qui aurait pu imaginer qu’en ce XXIe siècle, nous serions encore confrontés à des conflits destructeurs et dévastateurs, et que nous devrions encore lutter contre une vaste échelle de traitements inhumains envers les autres ? Les causes profondes de la violence sexuelle, et ses conséquences, continuent de se répandre partout dans le monde. Travaillons donc ensemble, à travers l’éducation et des programmes communautaires, pour prévenir et répondre aux VBG, pour un monde meilleur ; un monde où la voix de chacun est entendue et où la dignité humaine est respectée », a commenté Victor.
À la fin de l’événement, des représentants d’organisations confessionnelles ont signé la Déclaration d’humanité des leaders de foi et des leaders de croyance, qui unit les religions dans la mission de prévenir la violence sexuelle liée aux conflits, de dénoncer la stigmatisation des victimes et de mettre en lumière leur valeur et leur dignité.