Être forcé de quitter sa maison, d’abandonner ses proches et de fuir vers un autre pays en quête de sécurité est une réalité vécue par des millions de personnes. Ces personnes sont déplacées à la suite de catastrophes naturelles, de violences ou d’autres désastres. Dans ces situations, l’espoir est difficile à trouver. Le JRS s’engage à ne laisser aucune de ces personnes seules, à les accompagner, à les servir et à plaider en leur faveur, afin qu’elles puissent se construire un avenir meilleur. Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, le JRS souhaite mettre en évidence les plus de 8 000 personnes qui ont rendu cette mission possible.

L’histoire d’Ayodele Ayo Oluseyi n’est qu’une des innombrables histoires du personnel du JRS. Il a commencé à travailler avec le JRS en 2019 et est maintenant l’un des coordinateurs de projet de l’équipe du JRS Nigeria. Ayo a toujours été guidé par la priorité de mettre la personne humaine au centre du travail humanitaire.

Ayo a joué un rôle clé dans le soutien des programmes de projets situés principalement dans l’État de Borno et soutient maintenant la coordination des projets de moyens de subsistance à Abuja. Il y a toujours eu des difficultés et des défis, « les visites d’évaluation peuvent nécessiter jusqu’à 8 heures de voyage dans des zones de gouvernement local difficiles d’accès ». Toutefois, c’est son attachement aux valeurs qui le motive à accomplir un travail aussi gratifiant et difficile à la fois. L’humanité, l’intégrité et la transparence le poussent à continuer.

L’accompagnement est l’une des dimensions les plus importantes du JRS, c’est la valeur fondamentale qui motive également le travail d’Ayo. « Il démontre la profondeur du travail que nous faisons avec les réfugiés, nous permettant de les suivre dans leur voyage, et de favoriser l’appartenance et la confiance. Cela nous aide à évaluer et à mieux comprendre comment nos services et nos activités affectent leur vie ». Il a poursuivi : « Notre proximité avec les personnes que nous servons nous permet de mieux engager les partenaires et les parties prenantes qui attendent du JRS une représentation authentique des réalités locales et qui les aident à mieux comprendre les besoins des gens. Le JRS s’engage à mettre les gens au premier plan, à les impliquer dans les processus de prise de décision concernant les solutions qui les affecteront directement dès la première intervention ».

Construire des relations de qualité non seulement avec les personnes desservies mais aussi avec les membres de l’équipe et les partenaires n’est pas facile mais c’est vital dans le travail humanitaire, « une bonne coordination et une bonne collaboration doivent avoir lieu dans un environnement de travail sain. Entretenir des relations de collaboration de qualité garantit l’utilisation efficace des ressources limitées disponibles pour les projets et les services, en particulier pendant les périodes de turbulences économiques ». Ayo et son équipe s’efforcent de promouvoir des approches inclusives avec les communautés locales et les partenaires. « Personne ne doit être laissé de côté ».

Inspirés par les idées et l’expérience d’Ayo, rappelons-nous également les mots du fondateur du JRS, Père Pedro Arrupe, SJ : « Ce n’est qu’en étant un homme ou une femme pour les autres que l’on devient vraiment humain ». Les idées et les expériences de nos collègues du JRS du monde entier sont diverses dans leur contexte mais ont un point commun : la personne humaine est au centre de notre travail humanitaire. Ces expériences témoignent de la manière dont nous répondons à cet appel à être des hommes et des femmes pour les autres, unis dans une même mission.