« Regards croisés sur l’exil et l’accueil » – une exposition du JRS France
03 septembre 2025

L’équipe du JRS France a choisi de participer à la 22ᵉ édition de la Nuit Blanche en invitant les visiteurs à questionner leurs perspectives sur l’exil et l’accueil. Seize artistes aux horizons et sensibilités variés ont été invités à partager leurs visions de l’exil, de l’hospitalité et des rencontres qui en naissent.
Le projet photographique « Réfugiés », par Bastien Santanoceto
Parmi les artistes, le photographe Bastien Santanoceto a présenté son projet « Réfugiés », une série d’une vingtaine de portraits en noir et blanc de personnes en exil.
Vingt visages, vingt témoignages de l’exil, vingt images qui donnent une voix à des personnes trop souvent réduites à des stéréotypes.
En arrière-plan de chaque photographie, des textes ou des dessins réalisés par les personnes photographiées permettent de relier leur histoire personnelle à leur image — une manière de se réapproprier leur vécu et de le partager selon leur propre perspective.
Tamerlan, peintre originaire du Caucase, qui vit en France depuis 2019
« Je suis Tamerlan, un voyageur de la vie, porté par mes rêves et la poésie. À ceux qui croisent mon regard sur ce portrait, je veux dire ceci : Savourez chaque instant, laissez chacun vivre comme il l’entend sans le juger ni entraver. La vie est trop courte pour être alourdie par l’intolérance. Aimons, rêvons, laissons la liberté guider nos pas. »
Diana, réfugié colombien qui vit en France
« Savoir que vous êtes dans un endroit où règne une grande sécurité aujourd’hui est un privilège. La Colombie est une très belle nation, avec des gens incroyables, c’est une société avec un grand sens de l’humanité. Aujourd’hui, beaucoup de gens émigrent, pour différentes raisons : pour la sécurité, pour des problèmes politiques, pour la guerre entre les principaux groupes armés et les multiples gangs criminels qui ont été créées dans le pays. La force de l’esprit humain doit être la voie de l’unité sociale. Nous avons besoin les uns des autres. Chaque jour, je cherche la force de mon esprit dans les pleurs et les rires, pour continuer la vie. »
Mokhtar, Afghan, accompagné par le JRS France
« Depuis que je t’ai quitté [Afghanistan], je n’ai jamais vraiment trouvé la paix dans mon cœur. Tu étais le seul endroit où je pouvais être pleinement moi-même. Où je pouvais être entouré de ma famille, de mes proches, de mes amis. Où je pouvais exprimer librement mes sentiments, parler la même langue, partager la même culture. Où je pouvais tout simplement être heureux, au plus profond de mon âme. »
À travers ces photographies et les autres œuvres présentées, le JRS France souhaite réaffirmer son engagement en faveur du dialogue, de la création de liens et de la mise en lumière des voix et des talents des personnes en exil. Le voyage de ces œuvres ne fait que commencer.