40 ans d’accompagnement : André Atsu
23 décembre 2024
André Atsu est directeur régional de JRS Afrique de l’Est et travaille depuis plus de 15 ans à JRS. André a d’abord rejoint JRS au Soudan du Sud, où il est finalement devenu directeur national. En 2010, il est devenu responsable des ressources humaines au bureau régional de JRS Afrique de l’Est et a occupé ce poste jusqu’en 2017, date à laquelle il a été nommé directeur national de JRS Burundi.
Décrivez votre vie et ce qui se passait lorsque vous vous impliquez avec JRS pour la première fois.
J’ai rejoint JRS pour la première fois en 2005. A cette époque, je venais de terminer mon diplôme au Ministère des Affaires sociales à Nairobi. Je faisais du bénévolat ici et là avec les jeunes, et j’ai fini par postuler pour un poste au Soudan du Sud, où j’ai travaillé dans un projet appelé Nimule. Quand j’ai commencé, je travaillais avec les jeunes de la paroisse et en même temps j’étais l’administrateur du projet. Quelques mois plus tard, je suis devenu le Directeur de Projet pour l’éducation et la pastorale, en travaillant avec les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) et avec ceux rapatriés de l’Ouganda.
Où en êtes-vous dans votre vie aujourd’hui ?
Professionnellement, je suis actuellement directeur régional de JRS Afrique de l’Est après avoir travaillé au Soudan du Sud pendant 5 ans et demi, le Bureau régional (Kenya, Ouganda, Soudan du Sud, Soudan et Ethiopie) pendant 7 ans, et au Burundi pendant un peu plus de 2 ans.
Personnellement, j’ai grandi au cours des 15 dernières années personnellement et professionnellement. Travailler avec les réfugiés, avec des personnes défavorisées, m’a aidé à voir le monde différemment et à voir que la chose la plus importante n’est pas d’avoir, d’avoir, d’avoir, mais d’être à la disposition des gens. Vous obtenez plus de satisfaction à être et faire avec les gens. C’est le cœur de mon parcours personnel.
Quelle différence JRS a-t-il fait dans votre vie ?
La différence de travailler avec JRS a été de voir que la chose la plus importante est de ne pas penser ou faire de grandes choses : en faisant ce qui doit être fait, et le faire bien et avec dévouement, vous avez un impact positif sur les gens et dans la vie des gens.
Pour moi, en travaillant pour JRS, j’ai réalisé que le plus important est de faire ce que nous sommes appelés à faire en tant qu’individus et en tant qu’organisation d’une manière transparente, respectueuse et responsable. J’ai rejoint JRS pour être avec les gens ; cela implique que j’ai la responsabilité de faire la tâche que j’ai été chargé de faire du mieux que je peux et au maximum de mes capacités. Autrement dit, je suis appelé et chargé de faire une différence positive dans ce que je fais et dans la vie des gens.
JRS parle de marcher avec les gens. Nous les servons et les accompagnons dans leur voyage. Qu’est-ce que l’accompagnement signifie pour vous ?
D’une manière figurative, nous allons dire que cela signifie de marcher avec quelqu’un dans leur voyage. Chez JRS, nous marchons avec des gens que nous servons de diverses façons. Pour moi, c’est la partie la plus centrale de notre mission : être avec les gens. Cela signifie être là, écouter la personne, comprendre sa frustration, ses préoccupations et être en mesure de répondre à ces préoccupations. Pour moi, c’est ce que signifie l’accompagnement, ainsi que de s’assurer que nous le faisons de la manière la plus respectueuse possible.
J’aime comparer cela à l’histoire des Disciples d’Emmaüs : sur la route d’Emmaüs, Jésus marchait avec deux disciples. Ils ne l’ont pas reconnu. Il leur parlait, les écoutait… quand ils ont finalement atteint leur destination, Jésus a essayé de continuer son voyage. Les disciples lui ont demandé de rester avec eux, et il a partagé le souper avec eux. C’est à ce moment qu’ils l’ont reconnu et se sont rendus compte que lors de leur voyage ensemble, quelque chose parlait à leur cœur. Ils se sont sentis comblés de joie. C’est l’image parfaite de ce que signifie l’accompagnement : marcher avec les gens, les écouter et les faire se sentir comblés. Ce faisant, ils estiment que leur dignité a été restaurée.
Concrètement, il est possible d’identifier les besoins des gens et de répondre à tous ces besoins de la meilleure façon possible, afin qu’ils réalisent qu’ils sont aussi des êtres humains.