Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit : Marie !   

Jean 20 : 15-16 

L’un des moments les plus importants de notre vie est celui où nos parents nous donnent un nom, un mot qui nous accompagne à chaque instant. Rien ne définit mieux qui nous sommes. En s’adressant à Marie par son nom, Jésus ressuscité lui redonne son identité, un don de Dieu qui transcende toutes ses expériences humaines, bonnes ou mauvaises, et lui permet de recréer sa vie à nouveau.  

La dignité humaine, la valeur unique de chaque individu donné par Dieu, est au cœur de ce que nous faisons au JRS. Le mot « humanitaire » ne capture jamais pleinement notre travail. C’est bien plus que cela : nous cherchons toujours à restaurer les noms, les identités des personnes déplacées, leur permettant de vivre avec une nouvelle espérance – en intégrant les expériences douloureuses du passé, mais sans les laisser définir leur avenir. 

Alors que notre monde change rapidement et que de nombreuses anciennes certitudes commencent à s’effondrer, nous savons que notre Dieu crée dans ces moments des horizons nouveaux et frais. Tout comme Marie-Madeleine a vu une vie nouvelle à travers sa douleur devant le tombeau de Jésus, nous nous tournons vers les signes d’une nouvelle vie et une nouvelle espérance. 

En ces temps difficiles, où de nombreuses forces tentent d’anonymiser les personnes sous les étiquettes de « réfugié », « migrant » ou « bénéficiaire d’aide », nous devons nous rappeler que chacun a un nom et une histoire. 

Puisse le Christ ressuscité ouvrir nos cœurs et nos esprits en cette fête de Pâques, alors que nous avançons pour relever les nouveaux défis que ce monde nous apporte.